Architecture en Normandie
L’habitat traditionnel est fortement influencé par la géographie et la géologie, qui déterminent les matériaux de construction disponibles.
La chaumière normande typique (colombages de chêne, torchis, toit de chaume) se retrouve notamment du pays de Caux au pays d’Auge, la maison de brique vers l’est de la province, la maison de pierre calcaire dans le Calvados (plaine de Caen, Bessin, pays de Falaise) et l’Orne, celle de granit dans la Manche, l’ouest de l’Orne et le sud-ouest du Calvados (granit gris et granit rose), sans oublier quelques maisons en schiste en Suisse normande.
Histoire de l'architecture en Normandie
Les envahisseurs vikings devenus barons normands construiront des châteaux en bois sur des monticules de terre qui donneront lieu au développement des châteaux à motte féodale et des grandes églises en pierre dans le style roman propre aux Francs. Dès 950, ils érigeront des donjons en pierre (voir aussi Logis seigneurial).
Les Normands raffineront le plan des premières basiliques avec l’abbatiale Saint-Étienne de Caen, commencée en 1067, qui servira de modèle aux cathédrales anglaises de plus grande taille dont la construction débutera vingt ans plus tard.
En Angleterre l’art roman de la fin du xie au début du xiie siècle est appelé art normand51, car ce sont les Normands qui l'ont importé dans l'île. Cette influence normande ce fit également sentir en Écosse, en Irlande ou en Sicile.
La cathédrale de Durham, construite au xiie siècle en Angleterre, sans aucun doute par des tailleurs de pierres normands, révolutionne l’art roman : la voute de la nef est constituée d'arcs qui se croisent en diagonale. Ce mode de conception est le trait d'union avec le style gothique.
Une des spécificités du gothique normand, (fin du xiie siècle - début du xiiie siècle), est la présence d'une tour centrale.
Au xviie siècle on construit des châteaux de style classique (Balleroy, Beaumesnil, Cany, Flamanville).
Au xviiie siècle Jacques François Blondel réalisa de nombreuses maisons de plaisance en Normandie ainsi que des petits châteaux en pierre de Caen.
Entre 1886 et 1914, le quartier de la « belle Époque » à Bagnoles-de-l'Orne, inspiré par le courant néo-normand, développe un style architectural "Bagnolais" à nul autre semblable.
Après la Bataille de Normandie de nombreuses villes normandes sont lourdement touchées. Une reconstruction urbaine massive s'impose dans les années 50 et 60.
C’est le Normand Charles de Gerville qui, en 1818, est à l’origine de l’utilisation du terme de « roman ». Par ailleurs, le « gothique flamboyant », jadis appelé « gothique normand », est un terme moderne inventé par le Normand Eustache-Hyacinthe Langlois52,53.
Matériaux utilisés[modifier]
La pierre de Caen, qui s’est exportée en Angleterre, Allemagne et jusqu’à New York ;
Les roseaux pour le toit des chaumières ;
Le bois de chêne pour les colombages, et les Essentes/Essantes : « ais/bardeaux » (planchettes/ardoises/tuiles de bois, plus généralement en chêne) ;
L’argile pour la fabrication des briques ou du torchis ;
Le silex du pays de Caux ;
Le granit dans le Cotentin, qui pave également la place de la Concorde ;
Le grès rouge dans la frange côtière du pays de Caux (exemple à Veules-les-roses et Malleville-les-Grès) ;
Le schiste (ou pierre bleue) qui recouvre les toits du Nord-Cotentin ;
Le granite d’Alençon extrait des carrières de Condé-sur-Sarthe qui a servi à construire la ville.
Chaumière normande à Saint-Sulpice-de-Grimbouville.
Maison à colombage à Rouen.
Le mont Saint-Michel, (édifiée dès le xe siècle siècle).
L’abbaye aux Hommes deCaen, (construit entre le xie et le xviiie siècle).
Le château de Balleroy, (édifié à partir de 1626), construit en briques et en pierres, marque un tournant dans l'histoire de l'architecture française54.
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